Communiqué

BEST-OF 2021 FIA KARTING: THÉO POURCHAIRE, DU KARTING AUX PORTES DE LA F1

Jeune espoir français du sport automobile, Théo Pourchaire a toujours été précoce dans son évolution depuis le karting. Auteur d’une saison remarquable en 2021 dans le Championnat FIA de F2, les contretemps n’ont cependant pas manqué. Il en faut davantage pour entamer le moral de ce pilote de 18 ans doté d’une personnalité attachante qui se démarque par sa simplicité et son attachement à sa famille. C’est sans grosse pression apparente qu’il prépare son entrée en F1 et la maturité qui se dégage de ses propos contraste avec sa jeunesse et son attitude toujours souriante. 

COMMENT S’EST PASSÉE CETTE PREMIÈRE SAISON EN F2 JUSQU’ICI ?

Sur un plan personnel, c’était une très bonne saison pour moi. J’ai montré que j’étais suffisamment mûr pour rouler à ce niveau. J’ai commis quelques erreurs, mais je suis devenu le plus jeune poleman de la catégorie ainsi que le plus jeune vainqueur à Monaco en F2. Après ma blessure au bras à Bakou, la reprise a été difficile à Silverstone, mais j’ai donné tout ce que je pouvais pour tenir. Gagner le championnat est désormais plus difficile, je reste cependant déterminé à me battre jusqu’au bout. 

QUEL RÔLE A TENU LE KARTING DANS VOTRE PROGRESSION RAPIDE ?

Le karting est très important pour réussir ensuite en automobile, mais je crois que tout le monde ne comprend pas bien pourquoi. Ce qui compte le plus n’est pas nécessairement à rechercher du côté du pilotage. Aller vite, remporter des courses ou des titres n’est pas toujours l’essentiel. Le pilotage d’une monoplace est assez différent de celui d’un kart et c’est au volant d’une voiture que l’on apprend à bien piloter. Par contre il y a plusieurs paramètres qu’il vaut mieux avoir assimilés avant de se lancer en monoplace. La gestion du stress, notamment au départ, la stratégie de course , tout le recul nécessaire et l’intelligence que cela demande, l’habitude de fonctionner en équipe et l’échange avec les techniciens, tout cela peut être appris dès le karting à condition de travailler suffisamment et de ne pas perdre son objectif de vue. 

QUELLES SONT LES PERSONNES QUI VOUS ONT MARQUÉES DURANT CES ANNÉES EN KARTING ?

Je citerais en premier Nicolas Moni, le team manager de Jana Racing, qui a été mon mentor dès mes premières années en compétition. Son professionnalisme, sa rigueur, son exigence et son expérience ont tout de suite fixé le cadre de mon parcours. Je n’étais pas là pour m’amuser, mais pour progresser sur de nombreux plans dépassant largement le domaine du karting. Cela dit, je considère que le plaisir de piloter est un élément indispensable tout au long d’une carrière. En adoptant une attitude sérieuse dès le départ, les satisfactions sont bien plus grandes. J’ai beaucoup apprécié d’avoir Jérôme Martinez comme mécanicien puis de rouler à l’international avec Olivier Maréchal et le team officiel Kosmic. J’entretiens également une relation fructueuse avec Julien Abelli de Simumotion à qui je fais entièrement confiance. Mais honnêtement, c’est ma famille qui m’a le plus aidé à évoluer jusqu’au niveau actuel.

POUVEZ-VOUS PRÉCISER LE RÔLE DE VOTRE FAMILLE DANS VOTRE CARRIÈRE ?

Nous sommes très soudés et je ne les remercierais jamais assez pour tout ce qu’ils ont fait et continuent à faire pour moi. Mon père s’est toujours occupé de discuter des contrats avec les équipes et de trouver des financements. Ma sœur Pauline s’est progressivement investie dans la communication tandis que ma mère assure encore maintenant l’équilibre entre la compétition et la vie normale. Même si nous sommes impliqués à 100 % dans la course, nous sommes également une famille ordinaire avec tout le côté rassurant que cela représente. Grâce à ces repères familiaux forts et à l’harmonie qui nous unit, je n’ai pas besoin de la présence permanente d’un coach ou d’“amis“ pilotes à mes côtés. J’ai pu poursuivre mes études jusqu’au baccalauréat grâce au Pôle France de la FFSA et je sais que je pourrais avoir une vie professionnelle épanouissante si jamais la compétition automobile devait s’arrêter.

Communiqué FIA / © Photo DPPI