Communiqué

Un amour de Défi France KFS à Saint-Amand !

Le grand rendez-vous national du KFS a élu domicile à Saint-Amand-Montrond pour la troisième fois de sa déjà longue histoire. Les catégories développées par EvoKart ont également l’habitude de visiter la belle région du Boischaut Méridional (cf. Wikipédia) et son accueillant circuit au riche patrimoine sportif dans le cadre du Challenge Minarelli ou du Trophée du Centre. Les pilotes n’ont donc pas tardé à trouver leurs marques et à faire parler la poudre, à commencer par Quentin Fouassier en KFS 165, Théau Kéryjaouen en KFS 148 et Nino Delaunay en KFS 130 qui ont connu un 14 juillet des plus festifs ! Comme en 2023, la Formule 20.000 (karts historiques 1986/2002) faisait partie de l’affiche du Défi France et a vu le Berrichon Julien Degoutte s’imposer à domicile.

KFS 130

Contrairement aux KFS 148 et 165 qui étrennent cette année le nouveau moteur Vortex à refroidissement liquide, la catégorie la plus légère de l’univers KFS perpétue la longue histoire du moteur 100 cm3 refroidi par air inauguré début 2001 à l’époque de la Formule FFSA. Aucun des pilotes qui en étaient équipés dans ce Défi France n’était encore nés, ni même en cours de conception.

Le trophée de vainqueur n’a jamais semblé devoir échapper à Nino Delaunay… qui se serait bien passé de cet accrochage au début de la manche 3. Mais l’incident ne lui a couté que la pole position pour la préfinale. Le Tourangeau comptait près de 10 secondes d’avance sous le drapeau. « Je cours habituellement en Nationale, mais mon frère Lucas est un habitué du Défi France et des Endurances KFS (champion en titre avec Val de Loire Max 2D NDLR). Nous avons eu l’idée d’effectuer un « one-shot » sur cette épreuve, avec la victoire comme objectif. Je suis content de l’avoir atteint et en plus, j’ai bien aimé le matériel, c’est une très bonne catégorie ! »

Le plus proche adversaire de Delaunay fut sans conteste le leader du Challenge Minarelli Max Belhommet-Renard, il n’est donc pas surprenant de le retrouver sur la deuxième marche du podium, même si Gabriel Gerdil était lui aussi candidat avant de renoncer. La 3e place a fait l’objet d’une lutte farouche, elle a finalement récompensé Luka Rey, qui, à 18 ans, était certes plus âgé que ses voisins de podium mais aussi moins expérimenté. Marius Blanchard a battu d’extrême justesse Lucas Asselineau, Guyliann Mercier et Noé Maxime pour le gain de la 4e place.

KFS 148

Un seul pilote est devenu double vainqueur du Défi France cette année : Théau Kéryjaouen a réédité l’exploit réalisé à Salbris en 2021. Le Rennais du team Kart Access n’a rien laissé échapper des essais qualificatifs à la finale. « Je pensais que ce n’était pas gagné d’avance car nous avons eu des soucis en début de saison, mais on a bien réglé le châssis avant d’arriver à Saint-Amand. On a pu travailler sereinement sur le set-up et trouver la bonne configuration pour ce tracé que j’adore. On a une bonne sensation de vitesse ici, surtout dans la chicane en descente. J’aime bien aussi les deux premières épingles, il y a du pilotage. On a fait du super boulot avec mon père à la mécanique, c’est une victoire acquise en famille et c’est vraiment cool ! »

En regardant la liste des engagés, on pointait également Alizée Guimain parmi les favoris logiques, tant la Sarthoise domine la situation au Challenge Minarelli. Elle conservait ce statut samedi soir après deux victoires dans les manches mais la suite fut moins délectable. Elle occupait la 4e position en finale quand elle a été contrainte à l’abandon.

La place de dauphin s’est jouée entre un revenant, Martin Guérard, et le vainqueur du Défi France KFS 130 2022, Timothée Fournier. Le premier cité avait l’avantage en début de finale avant que le second n’inverse la tendance pour finir deuxième. Ce duo fut rattrapé en fin de course par Maxime Lellig, revenu du fond de la grille. Parmi les animateur·ices remarqué·es dans le Cher, on citera Lucas Delaunay, P5 après diverses péripéties, Romain Gallet sur un bon rythme tout le week-end, Lana Anghel à qui on peut attribuer la palme de la révélation, Romain Etienne pas épargné dans les moments-clé, Eliott Dutertre et Pierre Lamirault pour leur régularité.

KFS 165

« C’est la plus belle victoire de ma carrière ! » Quentin Fouassier n’y allait pas par quatre chemins pour exprimer sa joie au lendemain de sa victoire au Défi France KFS 165. Il a remporté du même coup sa première victoire en sprint après pas mal de succès en endurance. Il n’avait d’ailleurs pas pu participer au Challenge Minarelli cette saison du fait de la dizaine de pilotes dont il s’occupe au sein de sa structure QFRK.

Mais Quentin Fouassier était bien entouré à Saint-Amand, avec Axel Dapp dans le rôle du mécano et Téo Blin aux datas, deux pilotes internationaux, Sarthois comme lui. « C’est Téo qui m’engueule quand ça ne va pas ! Cela fait deux ans qu’il nous apporte son expérience du haut niveau. C’est sympa car je me suis occupé de lui quand il était en Minikart ! Dès vendredi, il m’a annoncé que j’allais gagner. La base châssis-moteur était OK, on n’a pas eu besoin d’essayer beaucoup de choses. J’ai bien observé Gildas Quinquet dans la Manche 1 car je pensais qu’il était le seul à pouvoir nous inquiéter. Je l’ai doublé en préfinale et j’ai pris mon premier départ en pole en finale. J’étais un peu stressé et Axel m’a dit de faire comme si c’était une séance d’essais. La bagarre derrière m’a aidé à m’échapper, puis j’ai été régulier. La seule alerte fut la rupture d’un raidisseur, j’avais les fesses qui raclaient la piste pendant les six derniers tours ! Mon père Phiphi était peut-être le plus heureux, même s’il n’était pas mon mécano ce week-end. Mais il fait tellement pour l’équipe… »

Un peu comme en 2023, Gildas Quinquet fut l’homme des qualifs, mais il a glissé au 4e rang pendant la phase finale. Florent Richard se classe 2e au terme d’une remontée méthodique et glane un deuxième podium consécutif au Défi France. Constant aux avant-postes tout le week-end, Alexandre Riche monte sur la dernière marche tandis que Grégoire Perocheau, Lucas Urbani, Paul Herpin, Hervé Michau, Kevin Mercier et Guillaume Mongondry sont au nombre de ceux qui ont joué un rôle intéressant dans cette épreuve.

Formule 20.000

La Formule 20.000 a fait honneur au Défi France avec un plateau riche en talents issus de toutes les époques de l’histoire du karting. Cette catégorie fait la part belle aux karts en vigueur lors de l’âge d’or du circuit de Saint-Amand, et le tracé a semblé totalement adapté à leurs caractéristiques. Michaël Dauphin (3e championnat d’Europe ICA 2000) tenait le bon bout à l’issue des deux manches, dont il émergeait en tête avec les deux meilleurs tours en poche. Il confirmait en préfinale, mais il se faisait déborder en début de finale par Franck Talon (vainqueur du Trophée Laborde Formule A 94 à St-Amand).

Parti 5e, Julien Degoutte (3e à la Coupe du Monde Formule A 94) refaisait néanmoins son retard et prenait l’avantage au 11e des 15 tours. « Alors que nous étions sur la prégrille, les dirigeants locaux ont annoncé que l’un des virages du circuit avait été baptisé du nom de mon ami Julien Parageau, qui nous a tragiquement quitté récemment. J’étais très ému mais je crois que ça m’a donné une force et je dédie cette victoire à Julien, avec et contre qui j’ai souvent couru dans le passé. Je pensais que Michaël allait gagner aujourd’hui mais on a retourné le kart avant la finale et ça s’est révélé efficace. Je remercie Eric mon mécano et Armand Bailly du SGI Racing Team. » Alex Vromant (vice-champion de France Cadet 2012) a remporté haut la main la catégorie +10.

A noter que les quatre vainqueurs 2023 ont remis leur titre en jeu mais ils ont tous connu des vents contraires : Jules Janssoone, tenant du titre en KFS 130 mais passé depuis en 148 a été éliminé suite à deux abandons dans les manches. Il a fait preuve d’une grande sportivité en allant chercher la victoire dans la course consolante. Anaïs Prioul (KFS 148) s’est classée 19e et Alexis Gonce (KFS 165) a abandonné sans avoir quitté la 13e place. Quant à Emilien Grosso (F20.000), sa seule éclaircie fut sa 6e place en finale.

Le pilote du week-end : Maxime Lellig

Il a vécu un week-end mouvementé mais il était radieux à l’arrivée. Maxime Lellig a terminé 4e en en KFS 148 après avoir gagné 24 places en finale ! « Nous avions un souci avec les pneumatiques en début de meeting mais on a trouvé la parade. Je pensais me replacer pour le podium en préfinale, malheureusement la chaine a cassé et je me suis retrouvé P28 sur la grille de la finale. Alors, à part remonter, rien d’autre à faire, tout en restant cordial. Je pensais tout juste entrer dans le Top 10 mais pour mon bonheur et le malheur des autres, un accrochage s’est produit au départ, j’ai gagné 12 places en un tour et après, comme dirait Flo Flo (Florent Richard NDLR), c’est de la gestion de course : il faut guetter les bonnes opportunités pour doubler et éviter les problèmes. Ce qui est marrant, c’est que Théau en tête était impatient que les 30 tours se terminent alors que moi je ne voulais pas que ça finisse ! Clément Gommendy d’EvoKart m’a demandé si j’étais déçu d’être au pied du podium, j’ai répondu que j’allais célébrer cette 4e place comme si j’avais gagné. Félicitations à Théau pour sa victoire et merci à Kart Access de m’avoir accompagné tout le week-end. »

Maxime a apprécié la « révolution » qu’a connu le KFS cette saison avec l’arrivée du Vortex Rok SV : « On a une catégorie qui reste promotionnelle, avec un matériel plus moderne et abouti, qui offre plus de plaisir et de sensations, qui est plus performant et plus crédible visuellement. »

Nous allons maintenant délaisser les bords de la Marmande pour laisser filer le cours des congés et se retrouver le long de l’axe ligérien à Ancenis les 7 et 8 septembre pour la reprise du Challenge Minarelli !

Communiqué EvoKart / Photo © Luc Chmielowski