Communiqué

Où en est le karting : le point avec Michel Guignard Président de la Commission Nationale de Karting

La première question qui nous vient à l’esprit est de vous demander comme allez-vous, et comment va le karting après cette période de confinement et d’arrêt total de la pratique de notre sport ?
Sur un plan personnel tout va bien, et autour de moi, personne n’a été touché par le coronavirus. Pour ce qui est du karting, cette longue parenthèse est bien entendu source d’inquiétudes pour tous. Outre un arrêt complet d’activités pendant trois mois, il est difficile d’estimer quel sera l’impact économique de cette crise sanitaire dans les mois à venir. Mais il nous faut aussi aller de l’avant, nous évoluons dans un secteur d’activité qui est notre passion, notre rôle est donc de nourrir cette passion et d’assurer le meilleur redémarrage possible.

Comment cette volonté d’un nouvel élan va se traduire ?
La FFSA a tout d’abord œuvré afin que les circuits rouvrent dès que possible, ce fut le cas depuis début juin pour ce qui est de l’entraînement. La seconde phase est bien entendu le retour de la compétition, avec la mise sur pied d’un panel de courses sur tout le territoire.
C’est fondamental afin de permettre aux pilotes de courir et aux professionnels de recommencer à travailler.

Les premières courses viennent en effet d’avoir lieu, quels retours en avez-vous ?
Déjà, je crois que tout le monde était ravi de reprendre le chemin des circuits !
Chacun de nous attendions cela depuis des mois. Nous l’avions déjà noté lors de la réouverture des pistes pour l’entrainement en juin, avec un rush en termes de fréquentation. Il y avait une vraie attente pour rouler, ce que je comprends parfaitement ! Idem pour les premières courses, par exemple à Soucy pour le Sens Trophy ou à Valence pour le championnat de Ligue Rhône-Alpes. La fréquentation y a été très forte, avec des concurrents venus de loin pour compléter les effectifs régionaux.
Ces premières courses étaient aussi attendues afin de valider les processus sanitaires très stricts mis en place par la FFSA. Tout s’est bien passé à ce niveau, chacun jouant parfaitement le jeu dans l’intérêt de tous. C’est évidemment très important, car cela permet de pérenniser l’organisation de courses futures vis-à-vis des administrations locales et nationales.


Dans le paddock concrètement comme cela se passe-t-il ?
Nous faisons en sorte de davantage espacer chaque structure d’équipe afin de garder une bonne distanciation. Le port du masque est conseillé partout sur le circuit, et à l’intérieur du parc fermé, les mécaniciens doivent être masqués tandis que le pilote doit porter son casque. Les briefings se font quant à eux sur papier.


Cette longue pause a bien sûr imposé un calendrier totalement modifié, quelles en sont les grandes lignes ?
Effectivement, les coupes de France ont été annulées alors que les dates des championnats de France ont été décalées. Ce sont les Juniors qui vont lancer ces championnats début août, avec ensuite l’Endurance, le Superkart et le Long Circuit. Puis en octobre trois dates qui vont concerner nos championnats Sprint. A noter que du fait de ces chamboulements de calendrier, les championnats de ligue que ne seront pas organisés dans toutes les ligues ne sont logiquement plus qualifiants pour les championnats de France. Ceux-ci deviennent donc open, ce qui va encore renforcer leur intérêt.


Vous citez l’Endurance, avec un championnat dont l’organisation est reprise en mains par la FFSA.
Il y a toujours des cycles dans les sports mécaniques, et après avoir connu de belles années, l’Endurance avait besoin de se relancer. Pour cela, dans un but de simplicité et de baisse des budgets, nous avons décidé d’abandonner les OK pour ne garder que les 125 sans boite de vitesse telles que le Rotax, le plus prisé, mais aussi le Senior ou le Vortex.
Trois courses seront au programme d’un format de 6 heures ou 2 fois 3 heures, avec en plus, mais hors-championnat car c’est une course qui nécessite une organisation vraiment spécifique, les 24 heures du Mans. En accompagnement de ces épreuves, sont bien sûr reconduits les championnats de France Minimes et Cadets avec des épreuves « à l’américaine », les pilotes se passant le relais en gardant leur propre kart.
Nous notons avec plaisir que des clubs jouent le jeu et envisagent d’inscrire des équipages dans plusieurs catégories. Ce sera par exemple le cas de l’ASK Val de Loire qui fera participer des équipages dans chaque catégorie, Minime, Cadet, Espoir, à partir de 12 ans, et Elite à partir de 14 ans.

Info FFSA – France Auto / © Photo DR