Entretien FIA Karting avec Lorenzo Patrese

4 novembre 2020

“Mon père est plutôt une source d’inspiration que de pression”

Engagé en OK en 2020, Lorenzo Patrese a démontré de réels progrès pour sa quatrième année en karting. Le pilote originaire de Padoue, qui a fêté son 15e anniversaire au mois d’août, souhaite désormais poursuivre sa carrière en monoplace la saison prochaine.

Vous avez effectué vos premiers pas en kart bien plus tard que bon nombre de vos adversaires actuels. Pour quelles raisons?

Mon père n’était pas favorable à ce que je débute en karting. C’est moi qui ai insisté, l’idée est venue de ma réelle envie de courir ! J’avais 11 ans et demi. Heureusement, j’ai rapidement obtenu de bons résultats en Mini, dans le Trophée EasyKart en Italie, que je termine en 2e position en 2017. J’ai également terminé 3e de la finale internationale. Je suis passé en Junior en 2018. L’année a parfois été difficile, car je manquais clairement d’expérience. J’ai appris étape par étape, d’abord en X30 Junior, avant de passer en OK-Junior. Pour moi, tout est devenu plus sérieux en 2019, avec une saison complète au sein de l’équipe KR Motorsport.

Pourquoi votre père, Riccardo Patrese, ne souhaitait-il pas vous voir dans un baquet?

Je pense qu’il a passé tellement de temps sur les circuits depuis son plus jeune âge, qu’il ne voulait pas rouvrir un nouveau chapitre du sport automobile avec l’un de ses enfants ! Mais depuis, il s’est pris au jeu. Il me soutient et m’aide autant qu’il le peut. On a d’excellents rapports.

Quel est votre avis sur les Championnats FIA Karting?

Le niveau est incroyable, c’est très professionnel, je suis heureux de participer à ces Compétitions. Le format du meeting me convient, l’équilibre est optimum entre les essais libres et la course. Pour réussir et viser les meilleures places, il est important de se sentir en confiance avec son team et son matériel. Pour ma part, c’est mon cas et c’est tant mieux, car il faut sans cesse redoubler d’efforts pour gagner le moindre dixième !

Evoluer en tant que fils d’un ancien pilote de Formule 1, qui plus est Champion du Monde de Karting en 1974, est-ce que cela entraîne une pression supplémentaire, d’autant que les couleurs de votre casque sont similaires?

Concernant le casque, cela me tenait à cœur de commencer avec ses couleurs. Encore aujourd’hui, je souhaite continuer à les porter. A propos de mon nom, certains me demandent en effet si ce n’est pas dur à porter, mais au final je ne me pose pas trop la question. Quand je m’élance sur la piste, je n’y pense pas, j’essaye juste de tracer ma propre route. Courir est mon choix, je veux donc construire ma carrière par moi-même. Mon père est plutôt une source d’inspiration que de pression.

Quel est votre circuit préféré?

Sarno. J’aime les pistes rapides, même si c’est à Wackersdorf que j’ai obtenu ma meilleure place aux essais qualificatifs avec le deuxième temps du classement.