Best-of FIA Karting 2020 – Jordon Lennox-Lamb

27 janvier 2021

Team manager Charles Leclerc by Lennox Racing – Objectif atteint au côté de Charles Leclerc

Devenu team manager d’une structure usine dès 2019 alors qu’il n’était âgé que de 27 ans, Jordon Lennox-Lamb n’a pas tardé à concrétiser son nouveau statut par un premier titre de Champion d’Europe avec le Suédois ViKtor Gustavsson en catégorie KZ2. A travers son équipe Lennox Racing, l’ancien pilote de haut niveau a réussi son entrée dans le groupe Birel ART, tout en faisant triompher les couleurs Charles Leclerc.

Est-ce que vous vous attendiez à gagner ce titre dès la première année de collaboration avec Birel ART et Charles Leclerc?

Avec Viktor Gustavsson, nous nous sommes attaqués à un challenge difficile dans un Championnat d’Europe de KZ2 qui se caractérise par un grand professionnalisme, ainsi qu’un très haut niveau de technicité et de pilotage. Viktor ne possédait qu’une seule année d’expérience dans cette catégorie. D’un côté, c’était un peu inespéré de viser le titre, mais nous avons travaillé très dur à tous les niveaux et nous y sommes arrivés ensemble. Parfois, Viktor a douté et il a fallu le remettre dans le droit chemin.

Pensez-vous avoir trouvé la bonne approche pour qu’un pilote puisse donner son maximum durant toute une Compétition?

La fin de ma carrière de pilote ne remonte qu’à 2016 et je sais combien le matériel n’est pas la seule garantie de résultat. Un compétiteur doit se sentir bien dans son équipe et être constamment soutenu pour être capable du meilleur. Le team manager doit montrer l’exemple: encourager les discussions entre le mécanicien et le pilote, faire comprendre à ce dernier l’importance d’analyser méticuleusement les acquisitions de données ou encore faire pression auprès du motoriste pour avoir l’assurance d’obtenir un matériel performant. Ensuite, il faut mettre le pilote en confiance, c’est primordial. A chaque fois que Viktor sortait de la prégrille, je voulais qu’il sache précisément ce qu’il avait à faire pour atteindre son objectif.

Etes-vous régulièrement en contact avec Charles Leclerc?

Oui, absolument ! Même s’il est aujourd’hui en Formule 1, Charles reste passionné de karting et il s’intéresse de près à l’évolution de sa jeune équipe lancée en 2020. Bien sûr, il est parfois très occupé lors des périodes de Grand Prix et il doit supporter beaucoup de pression, mais je le tiens informé de nos résultats. Je pense que sa présence à travers sa marque apporte une bonne image au karting et une bonne promotion.

La décision que vous avez prise l’hiver 2019-2020 n’a pas dû être facile à prendre?

Que l’on soit pilote ou team manager, il y a toujours une part de risque en choisissant de quitter une grande usine. Certains observateurs ont d’ailleurs critiqué cette décision. Lancer la marque Charles Leclerc et rejoindre le groupe Birel ART, que je connaissais pour avoir piloté pour eux durant ma carrière de pilote, cela représentait pour moi une belle opportunité que je n’ai pas voulu laisser passer. Les nombreux résultats que l’on a obtenus cette saison dans différentes catégories montrent qu’il était judicieux de se lancer. Considérant mon jeune âge, je me dis que ce n’est que le début et que j’ai encore de belles années à vivre.