Communiqué

2021 FIA KARTING BEST-OF: FIA KARTING COORDONNATEUR TECHNIQUE & DÉLÉGUÉ / COMMISSAIRES TECHNIQUES

“Pour que tout fonctionne correctement, il faut s’assurer d’une atmosphère de travail agréable et d’une parfaite entente entre tous les commissaires”

LES MOUSQUETAIRES DE LA TECHNIQUE

Supervisés par Karl Janda, le délégué technique, Michel Borgeaud, Hans-Jürgen Dangers et Marcello Somera forment une équipe de commissaires techniques soudée sur chaque épreuve FIA Karting. Paroles de passionnés…

MICHEL BORGEAUD (SUISSE, 58 ANS)

« Après quelques expériences en karting, dont une participation aux 24 Heures Karting du Mans en 1987, je me suis orienté vers le rôle d’officiel. Je possède une formation de mécanicien et d’électricien. J’en suis à ma 30e saison comme commissaire technique. J’ai intégré l’équipe FIA Karting en 2016, l’année de l’arrivée des moteurs OK. Sur les compétitions, mon rôle consiste à effectuer les prélèvements d’essence, à distribuer les pneus en collaboration avec le manufacturier et à contrôler les carénages avant. Je fais également partie du groupe de travail technique à la CIK-FIA.

Cette expérience acquise à l’international est utile lorsque j’officie au niveau national et régional, en Suisse ou en France dans la région Rhône-Alpes. J’en profite pour apprendre certaines choses à mes collègues, à expliquer les spécificités des règlements ou à les orienter vers des méthodes de travail éprouvées en international. Nous devons être rigoureux, tout en faisant de la pédagogie quand c’est nécessaire. Toutefois, il est impératif de sanctionner lorsque les limites sont dépassées. Notre travail consiste également à travailler sur les futurs règlements. C’est une grande responsabilité, car ils sont ensuite amenés à être appliqués dans les ASN. »

HANS-JÜRGEN DANGERS (ALLEMAND, 62 ANS)

« Mon premier contact avec le karting remonte à 1965. Mon père était Président d’un club de moto, qui organisait également une course de kart dans ma ville. Ce n’est qu’en 1989 que j’ai obtenu ma licence de contrôleur technique. Après m’être investi au niveau régional, j’ai découvert le Championnat d’Allemagne il y a 15 ans environ, avant de m’impliquer avec la CIK-FIA en 2014. Je suis dédié au contrôle du matériel d’une manière générale, mais plus spécifiquement des moteurs. On dispose d’un planning précis à suivre, mais on s’attarde parfois sur certains points du règlement, en changeant nos investigations à chaque course. Je contrôle aussi bien les premiers, que d’autres pilotes de manière aléatoire, en regardant les meilleurs tours de chacun. Dès qu’un concurrent se démarque par des performances inhabituelles, nous le contrôlons entièrement afin d’éviter les rumeurs. Certains techniciens tentent d’interpréter le règlement à leur manière, voire trouvent des subterfuges pour contourner les règles. Nous sommes là pour intervenir. Au fil des années, j’ai appris à me méfier de certains plus que d’autres. En définitive, on s’aperçoit qu’il y a très peu de disqualification lors des contrôles techniques. Les teams savent que nous sommes rigoureux. Ils évitent de prendre des risques, car leur réputation est en jeu. Finalement, on se rend compte qu’il est plus facile d’officier sur les grandes épreuves internationales, car on a affaire à des professionnels qui connaissent leur job. »

MARCELLO SOMERA (ITALIEN, 65 ANS)

« Mon métier consistait à travailler sur les moteurs diesels des voitures, camions, véhicules industriels et bateaux. J’ai dû quitter la société suite à un plan social en 2015. Depuis, je me consacre au karting à 100% avec la CIK-FIA et la Fédération Italienne. Je ne suis jamais monté dans un kart de compétition, mais je connais bien la discipline pour officier comme commissaire technique depuis 1980. Ce n’est qu’à partir des années 2000 que je me suis intéressé à l’international, à peu près à l’époque de la transition entre Ernest Buser et Yvon Léon. J’ai eu l’opportunité de couvrir des courses à Macao, Suzuka ou Australie. Je suis souvent présent lors des tests avec les marques qui souhaitaient homologuer des moteurs et je m’occupe aussi de l’homologation des circuits. J’aime ce que je fais, c’est très intéressant et j’espère encore continuer plusieurs années.

J’essaye de favoriser de bonnes relations avec mes collègues de la technique. Entre nous, il faut éviter les tensions, en se parlant et en cherchant à résoudre les problèmes. C’est un travail d’équipe. J’espère que des personnes plus jeunes que ceux qui sont en place actuellement se lancent pour assurer la relève. Sur les circuits, je cherche à informer les concurrents lorsque le règlement change, mais je pense également avoir l’œil aguerri pour les contrôles, afin de déceler ce qui peut être frauduleux. »

KARL JANDA (ALLEMAND, 55 ANS)

« Je me suis très vite intéressé au sport automobile en traînant dans les paddocks au côté de mon père, un ancien pilote. Ma formation d’ingénieur en mécanique m’a amené à travailler dans le monde de la Moto-Cross et du Vélo Tout-Terrain, développant des systèmes de suspension innovants. La vente de pièces et d’acquisition de données pour les sports mécaniques ont également fait partie de mon expérience. J’ai même eu l’occasion de collaborer pour un magazine allemand de karting, pour lequel je m’occupais de la rubrique technique. J’ai participé au développement du moteur Rotax Max, avant de m’éloigner de ce milieu durant une dizaine d’années pour travailler dans un autre domaine.

Mon retour au karting s’est fait avec la marque Rexon, qui a homologué des moteurs OK et OK-Junior en 2016. Par exemple, je suis à l’origine de l’introduction du système de décompression, afin de faciliter le démarrage suite au choix de la CIK de supprimer le démarreur électrique et l’embrayage. Un peu plus tard, en juin 2017, j’ai intégré la CIK-FIA comme coordinateur technique. Je suis responsable des décisions prises concernant la partie technique du karting. Sur les circuits, je tiens le rôle de délégué technique. Ces dernières années, j’ai cherché à améliorer l’organisation de travail des commissaires techniques. J’ai mis en place des protocoles de contrôle et je résous tous les problèmes qui peuvent se poser lors d’un meeting. Le travail effectué sur les circuits nous permet ensuite de modifier et d’améliorer les règlements en conséquence. »

© Photo FIA Karting / KSP